Le bleu de la nuit envahit
le ciel silencieux de mai.
Sortent du mystère,
Les créatures les plus tristes,
Sournoises et craintives,
Assoiffées d’espérance,
Toutes plus délicates les unes des autres.
Aux cris muets et pleurs discrets,
Se mêlent soudain la musique de l’éclaireur,
Robert le tendre.
Son gros nez domine
une longue barbe blanche usée.
Ses long sourcils de hibou
Cachent des yeux ridés et fatigués.
On le voit toujours aux côtés des lucioles,
À illuminer les jeunes pousses en éveil.
La lueur candide et bénéfique de ses compagnes
S’harmonise avec le son du saxophone de ce petit lutin.
Les lucioles avantagent les petites germes cachées
En plein jour
dans l’ombre de leurs aînées.
Le tendre passe ses nuits de printemps
À jouer du blues,
Mélodie réconfortante,
Porteuse d’un avenir enthousiaste,
D’un esthétisme mélancolique,
Venue nous rappeler
Qu’il reste encore un peu de lumière
Dans ce monde pudique.
Commenti